Editorial : Difficile

Difficile pour nos abeilles en ce printemps qui ne veut pas s’affirmer ne permettant pas à nos colonies de s’épanouir.


Difficile pour nos abeilles dans un environnement qui manque de plus en plus de ressources pour vivre correctement. Les prairies naturelles disparaissent à grands coups de charrue sur des centaines et des centaines d’hectares ; les haies sont arrachées sans tenir compte de la topographie et de l’hydrologie des terrains.


Difficile pour nos abeilles dans un environnement de plus en plus chargé en produits phytosanitaires de toute nature à un tel point que plus aucune zone n’est indemne à ce jour. Certes un vote de l’Assemblée Nationale s’est prononcé pour le retrait des néonicotinoïdes pour le 1er septembre 2018 mais qu’en sera t il réellement ? Dans un article du Reporterre du 12 mai 2016, on peut lire “Discuté au Sénat ces jours-ci, le « projet de loi pour la reconquête de la biodiversité et des paysages » a été vidé de toutes ses avancées significatives, notamment de l’interdiction des néonicotinoïdes, mortels pour les abeilles. Au nom de la préservation de l’activité économique et sous l’influence des lobbys.” ? à lire sur :

http://reporterre.net/Soumis-aux-lobbies-les-senateurs-massacrent-la-biodiversite

Difficile pour nos abeilles :

• Face à Varroa destructor, toujours présent et toujours aussi dévastateur. Les colonies meurent ou s’affaiblissent obligeant les apiculteurs à recourir à l’achat d’essaims pour préserver leur cheptel.
• Face à Vespa velutina, qui progresse sur le territoire (trois nids ont été découverts en Lorraine en août 2015 ; et que dire des régions du Sud, de l'Ouest, du Centre).
• Face à la menace du petit coléoptère de la ruche Aethina tumida qui sévit en Italie du Sud.


Et pourtant devant toutes ces difficultés, la FNOSAD agit avec le soutien des OSAD comme elle le fait depuis 50 ans et malgré toutes les ambiguïtés de la nouvelle gouvernance sanitaire mise en place par l’administration.
Les actions sanitaires menées par nos prédécesseurs depuis 50 ans restent notre fierté et nous nous devons d’assumer la gestion sanitaire au niveau national et n’avoir comme objectif que la santé de nos abeilles.

Louis Pister, Vice-Président de la FNOSAD