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Editorial : Nouvelle gouvernance sanitaire… suite, mais pas fin !

La FNOSAD observe et suit attentivement la mise en place (par les autorités sanitaires) des nouvelles mesures concernant l’organisation sanitaire apicole.

Les principaux changements résident en la disparition des ASA et donc de leurs réseaux départementaux, l’augmentation du rôle des vétérinaires et l’apparition des TSA (Techniciens Sanitaires Apicoles) qui devront accomplir des missions sous la responsabilité de ces mêmes vétérinaires. Si les actes que ces nouveaux techniciens peuvent exécuter, ont été clairement définis dans un arrêté publié en janvier, les modalités exactes de leurs interventions ne sont, quant à elles, pas encore précises et définies. La construction est lente et nous espérons que d’ici la fin du mois de septembre tous les éléments seront connus.

Pour traiter de ces sujets, la DGAL organise des réunions où toutes les structures apicoles sont représentées, qu’elles soient spécialisées dans le domaine sanitaire ou pas, et la FNOSAD, qui est engagée dans le combat de la préservation de la santé des abeilles depuis près de 50 ans, n’a pas de voix privilégiée dans les débats. Sollicitée par plusieurs parties prenantes, elle vient d’accepter sous condition de représenter les TSA dans les discussions qui auront pour objectifs d’établir une convention entre les TSA et les vétérinaires, et de définir les conditions de leur formation et de l’accomplissement de leurs missions. La FNOSAD, forte de son expérience de plusieurs années, a aussi travaillé avec l’aide du CGAAER1 sur des référentiels de formation complète ou d’adaptation pour les apiculteurs et ex-ASA qui souhaiteraient acquérir le statut de TSA.

Par ailleurs deux dispositifs nouveaux sont actuellement en cours de préparation pour une mise en œuvre rapide :

une visite sanitaire obligatoire, financée par l’état, réalisée par un vétérinaire dans chaque élevage de plus 50 ruches, entre 2016 et 2018 ;
un observatoire sur les mortalités et les affaiblissements des colonies (appelé OMAA2), qui permettrait d’avoir une vision dynamique de ces phénomènes au cours du temps, et serait capable d’activer des systèmes d’alertes en cas d’enregistrements de données anormales.
Bien sûr de nombreuses interrogations nous assaillent quant à l’efficience de cette nouvelle gouvernance…

Vous trouverez un peu plus loin dans votre revue, le programme et le bulletin d’inscription des Journées d’étude que la FNOSAD organise en octobre avec le concours des OSAD de l’Ardèche et de la Drôme : tous les apiculteurs sont invités à y participer et nous espérons avoir le plaisir de vous y rencontrer nombreux !

Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD