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Editorial : Notre abeille ne va pas bien du tout… chacun le sait désormais.

Les médias se sont saisis de l’affaire et font grand tapage, les pouvoirs publics s’interrogent, « s’autosaisissent » même, un rapport parlementaire a été réalisé, un autre rapport d’experts est ficelé, on nomme un Monsieur abeille par ci et un Monsieur intoxications par là, on prône ceci, on prône cela…

Que d’agitation ! Tout cela ne serait-il que masturbation intellectuelle puisqu’aucun acte n’en découle. Infécondité, impuissance des pouvoirs publics ?
C’est « multifactoriel », voilà !, et tout est dit ! Mais rien n’est fait !

Et le pauvre apiculteur dans ce contexte ? Une certitude : il lui faut garder les pieds sur terre et surtout pas dans le même sabot. De nombreux facteurs de déclin de l’abeille sont avancés, parmi lesquels certains sont incontournables et d’autres contre lesquels il y a moyen de réagir.

Alors notre apiculteur va faire ses bilans - d’ailleurs c’est le moment de réaliser celui de la saison écoulée - et essayer d’en tirer les enseignements qui s’imposent afin de réagir au mieux. Mais oui ! Il y a bien réaction de la part des apiculteurs puisque malgré les pertes importantes, le cheptel se maintient. Certains journalistes incompétents dans le domaine apicole s’étonnent d’ailleurs de cela car ils ne soupçonnent même pas les efforts consentis par les apiculteurs pour atteindre cet objectif de reconstitution de leur outil de travail.

Et si les seules ressources pour sortir de l’impasse ou tout au moins maintenir l’activité apicole dans l’adversité étaient dans l’Abeille et dans l’Apiculture ? Et nulle part ailleurs. Alors apiculteurs, soyons forts, bien formés et réactifs.

A propos de formation, un congrès mondial « Apimondia » est annoncé en France à Montpellier, en septembre. C’est une manifestation rare à ne pas manquer sous aucun prétexte, surtout si on s’intéresse au sanitaire apicole, puisque le programme est riche de conférences sur cette thématique. Venez-y nombreux, retrouvons force et union dans la convivialité.

Jean-Marie Barbançon, Président de la FNOSAD