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Mars, avril et mai des mois très intenses pour les abeilles et les apiculteurs

Actualités

« Les problèmes en matière de santé de l’abeille sont les mêmes au sein de tous les pays de l’Union européenne »

Vacciner l’abeille contre la loque américaine ?

Néonicotinoïdes : bye bye les dérogations !

Section apicole du GDS de l'Orne : un bilan des activités 2022

Communication

44e Congrès de la Fnosad-LSA organisé à Périgueux par Apidor

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Apiculture en pratique

Encager la reine une méthode de lutte biotechnique contre le varroa

Nutrition

Protéines acides aminés essentiels pain d'abeille et substituts de pollen : quels enjeux pour l'apiculteur ?

Sanitaire

Quelle efficacité pour les traitements antiparasitaires contre Varroa destructor à La Réunion ?

Alimentation et santé de nos abeilles

Une alimentation suffisante et diversifiée en pollen est indispensable à la croissance au maintien de l’immunité à la fertilité de nos abeilles (performances cognitives, lutte contre les infections…). Il en va de même pour nous les humains mais contrairement à nous qui pouvons adapter nos comportements par le choix de notre alimentation nos colonies sont quant à elles totalement dépendantes de l’environnement dans lequel elles sont placées. Le choix de l’emplacement pour les colonies d’abeilles est donc un élément fondamental qu’un apiculteur doit prendre en compte. Comme pour notre alimentation ne faudrait-il pas faire un « nutri-score » de nos emplacements ?

Dans certaines zones l’environnement pour les abeilles et les insectes pollinisateurs se dégrade du fait des monocultures de la pollution par les pesticides et l’activité humaine des dérèglements climatiques des phénomènes météorologiques violents. L’abeille déjà soumise à de nombreuses pressions internes (maladies, parasites, virus…) doit donc faire face à ce stress alimentaire puisque les sources de nourriture diminuent perdent en qualité et en diversité affectant ainsi sa santé. La valeur nutritionnelle d’un apport complémentaire est de fait un levier pour améliorer le niveau de santé des abeilles et au-delà de tous les êtres vivants.

François Penin Docteur ès sciences naturelles dans son article page 75 donne un aperçu du rôle essentiel des protéines dans le développement des abeilles. Il donne des éléments pour pallier le manque de nourriture et propose un état des lieux des produits protéinés mis à la disposition des apiculteurs par le marché. Qu’il faille réaliser dans certaines zones des apports nutritionnels je peux le concevoir mais il faut qu’ils soient dans ce cas issus de pollen ou de pain d’abeille. De là à donner à nos abeilles des protéines de blanc d’œuf ou de bière et que sais-je encore je n’arrive pas à m’y résoudre. Comme le dit l’auteur en conclusion « soyons prudents » le remède pourrait être pire que le mal. Question : à qui profitent ces pâtes miracles ?

La solution ne réside-t-elle pas à long terme dans la restauration des habitats naturels et la préservation de la biodiversité ? Ces sujets sont entre autres inscrits dans un dispositif appelé le Fonds vert « doté de 2 milliards d’euros de crédits déconcentrés aux préfets pour le financement des projets présentés par les collectivités territoriales ». Saisissons toutes les opportunités locales et pourquoi pas avec d’autres associations pour rétablir de meilleures conditions pour les abeilles et les insectes pollinisateurs.

« Actuellement l’humain mène une guerre contre la nature. S’il gagne il est perdu ». Hubert Reeves

Louis Pister, président de la FNOSAD-LSA