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Observer et comprendre

Après une saison 2021 désastreuse pour nos colonies, ayant eu des répercussions jusque dans les pertes hivernales dans certains secteurs, la saison 2022 s’annonce sous de meilleurs auspices. Bien qu’il faille rester vigilant, puisqu’on observe déjà des déficits de précipitations un peu partout… Nos exploitations et la santé de nos abeilles sont donc à la merci des effets de la météo mais également tributaires de l’environnement.

Le réchauffement climatique, qui n’est plus à mettre en doute, est incriminé dans une étude menée au Royaume-Uni concernant des floraisons très précoces, en décalage avec les insectes pollinisateurs (lire dans ce numéro « Floraisons précoces au Royaume-Uni… » p. 281). L’appauvrissement des ressources est également préoccupant pour nos abeilles et cette perte de diversité pourrait réduire leur capacité de résistance aux maladies et autres agresseurs (lire dans ce numéro « Herbicides et insectes pollinisateurs » p. 297). Si le destin des abeilles au sens large et celui des humains semblent intimement liés à cette biodiversité, il n’en est pas moins vrai que c’est l’activité humaine qui exerce une pression délétère sur la santé des écosystèmes, comme le montre l’Observatoire National de la Biodiversité, ONB (à consulter sans modération)[1].

À propos d’observatoire, vous savez pour l’avoir lu dans votre revue, qu’il en existe un concernant les mortalités et les affaiblissements des abeilles mellifères, l’OMAA. Ce dispositif, mis en place de manière expérimentale depuis 2017 en Bretagne et Pays de la Loire, et depuis 2019 en AURA, devrait s’attacher à fournir des indicateurs pour évaluer le statut des menaces sur nos colonies afin de mieux définir les stratégies de lutte. Son financement est assuré à parts égales par des fonds du PAE[2] et par la DGAL qui souhaite vivement son extension à l’ensemble du territoire. Dans cette perspective, elle a consulté les organisations impliquées dans le sanitaire et elles ne soutiennent pas toutes ce projet. La FNOSAD, quant à elle, y serait favorable à la condition qu’il y ait une totale implication, dans les interventions et les études, des acteurs de terrains que sont les OSAD et les TSA.

Ce dispositif doit être reconsidéré en intégrant l’ensemble des acteurs du sanitaire, et en améliorant la restitution des données, qui n’est pas satisfaisante à ce jour et doit être accessible à tous les apiculteurs.

Louis Pister, directeur de la publication

[1]https://naturefrance.fr

[2]PAE : Programme Apicole Européen. Son objectif est la mise en place d’actions visant à l’amélioration de la production et de la commercialisation des produits de la ruche. (Source FranceAgriMer)