• Editorial : Apiculteurs lanceurs d’alerte !
  • Juillet-août 2018 - C’est le moment de la récolte 2018 : résultats et bilans - Préparons aussi la mise en hivernage 2018-2019
  • Mortalité hivernale des colonies d’abeilles
  • Premier bilan d’étape du fontionnement de l’Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère (OMAA)
    dans les régions pilotes Bretagne et Pays de la Loire
  • La déclaration de ruches 2018 : du 1er septembre au 31 décembre 2018
  • Le petit coléoptère des ruches : une menace réelle pour l’apiculture française
  • Etude relative à l’utilisation pratique de deux types de piège dans la surveillance du petit coléoptère de la ruche
  • Petit coléoptère des ruches en Italie - Etat des lieux en 2017 et plan de surveillance pour 2018
  • Les thérapeutiques animales sont-elles une source de contamination pour l’abeille ?
  • Bye-bye néonics… et après ?
  • Où l’on reparle des fongicides
  • Formico Box, la chambre à gaz pour le varroa
  • 1er Congrès international d’apiculture et d’apithérapie à Rouen du 25 au 28 octobre 2018
  • L’apiculture et les produits de la ruche au Moyen-Orient dans l’Antiquité
  • Le chien errant et le savant

Apiculteurs lanceurs d’alerte !

Depuis de nombreuses années les apiculteurs, subissant de cruelles pertes de colonies, crient leur désespoir insoutenable face à l’utilisation de produits dangereux pour les abeilles. Il aura fallu presque 20 ans ! 20 ans d’expertises scientifiques largement étayées pour qu’enfin une décision d’interdire l’usage des néonicotinoïdes soit prise au niveau européen. Encore faut-il noter qu’elle n’a pas fait l’unanimité des pays membres.

On peut saluer le courage de certains de nos politiques et remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré que ce soit au niveau international, national ou local pour obtenir ce résultat. Les études scientifiques mettent en évidence, depuis fort longtemps, la dangerosité de ces produits qui atteignent non seulement les abeilles mais aussi l’ensemble de l’environnement et même la santé humaine. Les apiculteurs, au travers de leurs structures syndicales et sanitaires et sur la base de ces études, ont lancé sans cesse les alertes comme un cri dans le désert qui semble avoir eu un écho ; la patience est une vertu dit l’adage mais que ce fut long !

Pour autant, si une victoire est à saluer, la guerre n’est pas finie et il faudra sans doute encore que des alertes soient lancées tant sur les xénobiotiques de toutes natures que sur la maîtrise des risques sanitaires de nos ruches. Dans ce domaine, nous apiculteurs, nous nous devons d’être exemplaires. Nous devons être en capacité de bien élever nos colonies et de savoir les soigner.

Soyons vigilants tous ensemble et sur tous les fronts qui peuvent menacer nos abeilles et par là troubler l’ensemble de l’écosystème dont nous faisons partie. Nous devons relayer haut et fort les messages de nos abeilles en tant que bio indicateurs dans l’environnement.
Nous leur devons bien cela !

Louis Pister, Vice-Président de la FNOSAD-LSA